Corps qui se libère.

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Corps inconnu, support de la vie, de ma vie. Je te découvre au travers de mes expériences des dernières années. Sensations subtiles, nouvelles qui percent le brouillard, l’ignorance de la vie quotidienne. Chemin de libération parcouru lentement au gré des rencontres qui ouvrent les unes après les autres des parcelles de connaissances. Chemin inconnu qui part de la tête et qui descend de plus en plus bas, de plus en plus loin en un va et vient libérateur, en une perception de plus en plus précieuse des tensions qui l’habitent et qui semblent exprimer retrait, révolte et soumission.
Observateur neutre, réfugié dans un coin de la conscience qui enregistre sans jugement le nouveau, l’insolite, le curieux pour le confronter, l’analyser, le transformer. Guidance mystérieuse qui oeuvre pour le bien de celui qui lui fait confiance et qui offre depuis trois ans des faits nouveaux, révélateur d’un cheminement souvent confirmé dans des textes et des livres.
Danse du ventre ou le ventre n’occupe pas sa place et qui révèle les tensions tirant celui-ci vers le haut.
Estomac comprimé par l’angoisse et la peur qui bloque la digestion et gonfle la poitrine. Bassin bloqué en position fermée qui empêche depuis longtemps l’ouverture à la vie. Bassin qui bascule vers l’avant et qui s’ouvre dans la joie de la délivrance. Position de foetus qui s’ouvre de plus en plus pour accueillir le monde et qui décharge enfin les lombaires du poids du monde. Épaules relevées qui essayent sans fin de quitter la perception du sol, de protéger des agressions passées du monde et qui ferme aussi en position foetale mon corps d’adultes.
Corps fermé comme une pince, corps qui reste dans sa coquille et qui ne vit pas la vie joyeuse et souple de l’ être fluide et lumineux.
Tension pesante qui ferme tous les muscles du corps dans un effort ancien de protection, de repli.
Tensions qui ankylosent un corps sans vigueur, épuisé par un travail permanent de peur qui bloque dans l’oeuf les courants de la vie. Lutte du bas, du haut pour s’ouvrir, se dresser pour faire face à la vie dans un mouvement d’accueil dans un mouvement de joie.
Lutte du bien et du mal qui prolonge un combat dont la raison ancienne se perd dans le brouillard du temps passé.

Etre en devenir, en individuation.