La période festive de ce début d’octobre, se termine. Les petits enfants, les enfants, les amis se sont succédés par petits groupes, Covid oblige, pour nous fêter. Ne sommes nous pas conjoints, mariés depuis un demi-siècle. La semaine qui suit est plus dans le décodage, le rangement de ces festivités qui prennent du temps, de l’énergie. A présent, je suis plus dans l’apaisement, la contemplation de ce temps qui passe inexorablement.

C’est vraiment un automne particulier, pas seulement par l’événement fêté mais aussi par la présence envahissante d’un Sumak, au bord de la terrasse, qui entre dans sa période colorée d’automne.
La couleur dorée de l’atmosphère qui nous entoure se marque, de plus en plus, à ma vue, par le point d’inflexion qu’est cet arbuste.
Le temps est clair, lumineux, le ciel bleu, aucun nuage.
Le soleil passe entre nos maisons, voisines et éclaire vers midi, le feuillage du Sumak, dans toute sa splendeur d’automne quand les feuilles débutent leur voyage coloré dans la palette des bruns, des jaunes. La luminosité envahit par réflexion notre pièce de vie.
Je dois la marquer dans le souvenir par une photo, prise au meilleur moment un peu après midi. Les paramètres sont bons, l’image fixée dans un fichier photo, me sert d’annexe, pour tous les messages de remerciements que j’envoie. Ne venons-nous pas d’être fêtés. Je reste dans le faire, dans l’action.
Quand le message de retour de la compagne de mon fils me fait passer dans l’admiration de mon image, dans sa symbolique. C’est un saut quantique, deux moments fusionnent, la couleur jaune et le lien, le symbole.
C’est providentiel.
Pour la première fois en tant que photographe, je suis en admiration face à de la couleur jaune, celle de l’Or. N’est-ce pas une merveille ce temps doré, appelé Noces d’or.
La nature s’est ajoutée comme messagère aux fêtes qui viennent de se succéder, elle nous dit aussi la richesse que nous avons d’être là, alors que nos parents, nos grands parents n’ont pas eu ce privilège, que beaucoup aussi autour de nous sont dans la peine, la solitude.
Noces d’or au cœur de notre pièce de vie, soleil d’or autour du Sumak resplendissant.
Étonnement, l’image qui m’est revenue, avec une autre lumière laisse apparaître une forme, comme j’aime les voir, les découvrir autour de moi ; la forme d’un oiseau de bonne augure, les ailes déployées, messager d’un autre monde qui transparait et qui vient me soutenir.
Moments fastes, en effacement, d’une activité extérieure, difficile qui le mois passé m’a plongé dans le désarroi, en remettant en scène, à zéro, des années tranquilles.
Échos de mises à pied, remémorées.
Cette image banale, sans doute, pour un œil extérieur prend sens pour moi, elle est un cadeau de l’ange gardien qui quoiqu’on en dise, scepticisme ou rejet, veille chaque jour, j’en suis convaincu sur le destin que je parcours et qui en ce mois d’octobre est d’Or.