Un mal pour un bien?

Mais où sont passées mes clés de voiture ? Cette fois, ce n’est pas une distraction qui les a posées de manière incongrue dans un endroit inhabituel. Elles ne sont ni au porte-clés , ni dans ma veste, ni dans mon pantalon d’hier. C’est évident, elles sont tombées quelque part. 

Les « va-et-vient d’hier » défilent dans ma tête. Serait-ce chez ma sœur qui nous recevait Mardi pour mon anniversaire ?

Un appel téléphonique s’impose. Elles ne sont pas chez elle.  « Va voir l’endroit de parking, sous l’arbre ! » Ouf, elles y sont.  Aucune ne sera à remplacer, juste les récupérer.

« Suis-je en train de perdre la tête ?  Est-ce l’impasse dans mon quotidien, face à l’orage qui me secoue comme un prunier ? Rien ne sera plus comme avant. Tout s’effondre et j’ai perdu les clés de l’avenir.

C’est le moment d’aller à une demi-heure de route, récupérer ce jeu de clés. Jeudi, en sortant, le jeu de clés de mon épouse en main, je rencontre la voisine.

« Tiens, je venais mettre une revue dans votre boîte aux lettres ! »  Échange de bon voisinage. Je la trouve vaillante. Malgré son âge, elle est en route pour une petite promenade. La conversation démarre. « Vous n’avez pas la forme !»  dit-elle.

 Oui, c’est vrai ! Cela ne va plus dans mon bénévolat qu’elle connaît bien, son défunt mari s’activait aussi dans cet espace. En quelques mots je m’épanche, lui donne des détails. Étonnement. « Un mal pour un bien ! » dit-elle. Sagesse de sa longue vie, son regard sur l’événement. Je suis secoué, ce qui me semblait être un échec cuisant, ne l’est pas nécessairement, semble-t-il.  Est-ce l’occasion d’ouvrir une autre porte, la précédente s’étant refermée. Abandonner le passé pour un autre présent. 

Dans mes mains, en plus des clés, un premier test imprimé du recueil d’écriture, enlevé hier au Copy Center. Je lui montre.

C’est vrai, si l’autre porte se ferme n’est-ce pas dans ce recueil, dans cette démarche que je dois investir. Je lui montre l’exemplaire que je porte à ma nièce pour correction. Synchronicité !  Cette phrase impromptue alors que je la rencontre, que je vais récupérer mes clés de voiture chez ma sœur, c’est au fond la verbalisation d’un état qui m’a mis chaos d’abord, qui s’oriente dans un autre sens, qui me relève dans une démarche proactive d’écriture. « Un mal pour un bien ». 

Plus d’une fois, ces chocs de vie, cassent la routine de mon parcours de travail. N’ont-ils pas été propice à une vie plus riche plus épanouie, après.

Une nouvelle porte s’ouvre dans le domaine de l’écriture. Moments. Nom du recueil. Sous-titre, Miscellanées. Avec ma nièce, encore quelques efforts de correction, de fautes d’orthographe, de mise en page. Un espace autre s’est ouvert. Mon arbre de vie a été taillé, les branches mortes émondées.

Au parcours d’artiste, Dimanche dernier. Une rencontre d’un exposant. Une ouverture sur les Haiku. Rencontre ce Vendredi, de l’auteur. Echange de ressentis. Moments de grâce.

Un autre printemps est-il en face ?

Sans doute, après l’hiver

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